RELATION BOUCHE INTESTIN SANTE

La bouche est une porte d’entrée de l’organisme et elle est la partie initiale du tube digestif.

Une bonne santé buccodentaire peut représenter la santé globale du patient et à l’inverse, une mauvaise hygiène buccodentaire ou des pathologies buccodentaires auront des répercussions sur l’ensemble de l’organisme et peuvent altérer alors la santé globale du patient.

Les très nombreuses espèces de bactéries présentes naturellement dans la cavité buccale doivent vivre en parfait équilibre pour aider notre bonne santé.

De nombreux facteurs comme par exemple le manque d’hygiène, une alimentation déséquilibrée, la prise de médicaments diminuant la production de salive, le stress,… vont être à l’origine de l’apparition d’un déséquilibre de cette flore buccodentaire.

L’inflammation qui en résulte va d’abord avoir des conséquences locales comme les saignements gingivaux, des sensibilités ou des douleurs locales, puis va se généraliser dans l’organisme par la diffusion sanguine des facteurs inflammatoires.

Cette flore déséquilibrée est aussi susceptible de se diffuser dans les sinus mais également dans l’ensemble du tube digestif. Des troubles digestifs ou des pathologies digestives plus lourdes peuvent alors s’installer.

La réalisation des tests de prélèvements bactériens s’avère une aide précieuse à l’établissement du diagnostic et à l’établissement de propositions thérapeutiques adaptées.

La dépose des obturations dentaires métalliques

Depuis de très nombreuses années, l’obturation des cavités de carie dentaire s’est réalisée de manière commune avec des matériaux métalliques.
En raison de l’usure ou du vieillissement de ces matériaux, leur dépose peut être recommandée.
Il convient alors de respecter un plan de traitement rigoureux afin de préserver l’organisme du patient du contact avec des métaux potentiellement agressifs comme le mercure ou le nickel par exemple.
Ce plan de traitement doit être personnalisé en fonction du type, du nombre et de la taille des obturations déficientes ainsi que de l’état physiologique du patient.

Il fait appel à des dispositifs de protection rigoureux du patient et du praticien :

de manière globale par renforcement généraux du système immunitaire en utilisant  par exemple des compléments alimentaires comme préconisé par l’European Food Safety Authority (EFSA Journal 2010; 8(2):1489) avant, pendant et après la dépose et par l’utilisation de protections corporelles (lunettes, combinaisons, …) ;

de manière locale par mise en place de champs opératoires (digue), d’aspiration performante périphérique, d’utilisation de fraises neuves spécifiques à la dépose, par fractionnement et non usure des anciennes restaurations ;

tout ceci dans un local ventilé et aéré en continu.

C’est lors d’une observation clinique individuelle spécifique que sont choisis ces traitements, leur chronologie et les éventuelles prescriptions.

Après cicatrisation, de nouveaux matériaux non métalliques assurent, de manière pérenne, la reconstitution de ces cavités.

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Pour information

Les « plombages » sont des amalgames de différents métaux qui sont utilisés depuis déjà plus d’un siècle. C’est un mélange de mercure, cuivre, argent, et étain. Contrairement à son nom, il ne contient donc pas de plomb.

La cavité buccale représentant un milieu très agressif tant sur le plan mécanique que chimique, cet alliage de différents métaux se corrode avec le temps. L’amalgame se dégrade, perd ses propriétés mécaniques et biologiques et une récidive de carie peut se produire.
Les restaurations à l’amalgame laissant s’échapper d’infimes quantités de vapeur de mercure, surtout pendant la mastication,l’organisme peut absorber une partie de ce mercure qui peut atteindre différents organes.
Cette corrosion est plus forte et rapide s’il existe déjà différents métaux en bouche ce qui crée des courants électriques mesurables (galvaniques).

Les effets galvaniques buccaux peuvent ainsi avoir des conséquences nuisibles :

  • sur le plan local : sensation de courant électrique, de brûlures, apparition de tatouages des gencives,…
  • sur le plan locorégional : maux de tête, tiquesdes muscles du visage, urticaire, syndromes allergiques (sinusites chroniques, asthme, …), sifflement des oreilles,..
  • sur le plan général : fatigue chronique, maux de tête, irritabilité, dépression, problèmes rénaux,…

 

Tests d’identification des marqueurs bactériens de la maladie parodontale.

La cavité buccale renferme une flore bactérienne très variée de plus de 700 souches différentes.

L’existence et le maintien d’un équilibre entre-elles représentent le fondement d’une santé buccale et intestinale.

Un déséquilibre provoqué, par exemple, par une hygiène bucco-dentaire insuffisante ou des habitudes néfastes, favorise la prolifération de germes pathogènes pouvant causer une maladie parodontale. Cette prolifération va pouvoir également se propager vers les voies digestives, les voies respiratoires et engendrer alors des conséquences systèmiques.

Il apparaît donc essentiel de déterminer précisément les bactéries pathogènes pour cibler le traitement de la parodontite.

Nous mettons à votre disposition des tests d’identification simples à mettre en œuvre et fiables dans leurs résultats, assurés par un laboratoire de réputation internationale :

. le  BACTODENT qui assure l’identification des bactéries suivantes :

  • Actinobacillus actinomycetemcomitans
  • Porphyromonas gingivalis
  • Tannerella forsythia
  • Treponema denticola
  • Prevotella intermedia
  • Fusobacterium nucleatum
  • Parvimonas micra

Le prélèvement se réalise simplement en glissant une pointe en papier au niveau des poches parodontales.

Cette détection spécifique des sept germes pathogènes les plus importants permet d’aider au choix du traitement, le choix d’une antibiothérapie appropriée si elle nécessaire ou d’utilisations d’huiles essentielles, du type de traitement Laser s’ils sont nécessaires. Il devient également possible de valider l’efficacité du traitement.

. le  FLORINSCAN qui assure une image de la santé intestinale.

Cette analyse quantitative de la flore intestinale va trouver son indication dans les cas de maladies parodontales anciennes et/ou récidivantes, dans les cas de saignement buccaux importants, de l’absence de résultats aux traitements proposés.

L’examen est réalisé à partir d’une analyse de selles. Le kit d’analyse comprend tout le matériel nécessaire ainsi qu’une notice explicative détaillée.

PARODONTIE

La maladie parodontale ou parodontie est une maladie inflammatoire chronique ayant une origine multifactorielle.

Elle résulte de l’accumulation de populations bactériennes qui se multiplient et créent des écosystèmes qui deviennent destructeurs pour l’individu. Les systèmes d’attache de la dent (gencive et os) finissent par être détruits ce qui peut aboutir, si aucun traitement n’est mis en place, à des gènes puis des déséquilibres masticatoires et, malheureusement, à la perte des dents.

Cette inflammation locale chronique peut avoir des conséquences néfastes sur le plan de la santé générale, notamment au niveau cardiovasculaire, pulmonaire, ou diabétique. Il existe également des risques lors de la grossesse ou dans des pathologies chroniques comme les rhumatismes inflammatoires.

Les thérapeutiques à mettre en place ont pour but à la fois d’arrêter le développement bactérien et de stopper l’inflammation.
Pour assurer une guérison à long terme, les traitements doivent ainsi associer des interventions locales (détartrage, curetage, stérilisation laser, …) tout en apportant un rééquilibrage sur le plan global de l’organisme (modification et/ou rééquilibration nutritionnelle, diminution du stress,…).

 

Cas clinique traité au cabinet

Situation initiale

La patiente vient consulter en raison de mobilités dentaires, de douleurs et d’inconfort masticatoire.

La radiographie montre des pertes osseuses importantes.

Traitement

Le traitement mis en place associe des corrections alimentaires afin de réduire les fuites de calcium, la mise en œuvre d’un brossage plus adapté et efficace et le nettoyage des gencives au laser.

Radiographie réalisée à la fin du traitement montrant un gain osseux.

Phase de maintenance

La patiente maintient une hygiène de vie alimentaire et buccale satisfaisante.
Les résultats obtenus sont pérennes et la patiente a retrouvé un confort masticatoire apprécié.

Radiographie à 6 mois illustrant le maintien du capital osseux.